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12/12/2018

Communiqué de presse : Pour une publication des composés des vins biologiques accessible aux consommateurs

TOWA (Transparency for Organic Wine Association) est un collectif citoyen de consommateurs, de vignerons biologiques européens et de chercheurs (médecins, biologistes, agronomes, juristes) réunis pour la mise en œuvre d’une publication de l’ensemble des ingrédients que compose les vins biologiques. L’intérêt premier étant de combler le vide juridique qui incombe au produit fini « vin biologique » en matière de préservation de la santé, et, par conséquent de garantir aux consommateurs la liberté de choisir les produits de manière objective lors de l’acte d’achat, et cela au même titre que pour les composés alimentaires.

Le projet porté par l’eurodéputée Michèle RIVASI (EELV), trouve un soutien au travers des principaux groupes politiques du Parlement européen qui ont d’ores et déjà co-signé une lettre demandant à la Commission européenne la mise en place d’outils nécessaires à la réalisation de ce projet à savoir la publication des analyses résidus des vins biologiques et la mise en place d’une autorité de contrôle européenne visant à son effectivité.

Quel est le contexte ?

    TOWA part de l’initiative d’accroître l’information, dans une logique de transparence vis-à-vis du consommateur afin de répondre à la demande de vins biologiques, de surcroît faire progresser le nombre de conversion et de maintien à l’agriculture biologique. Sur la période 2007 - 2016, le marché français des vins biologiques a été multiplié par 4.  La superficie du vignoble biologique a plus que triplée, passant de 22 500 hectares à 70 700 hectares. S’agissant de l’Italie, l’évolution des surfaces de vignes cultivées en biologique est significative, de près de 38 000 hectares à plus de 103 500 hectares sur cette même période et elle l’est encore plus en Espagne, de 18 000 hectares à 107 000 hectares. Cela étant, on sait que des freins à ce développement existent, qui font dire à Hervé HANNIN, Directeur du développement IHEV, qui a co-dirigé l’étude prospective sur la filière vins biologiques (FranceAgrimer – Montpellier SupAgro, 2017) : « Je doute que la viticulture bio puisse devenir majoritaire à court terme. En France après un fort développement depuis 2010, on s’attend à un plateau autour de 10% (et difficilement au-delà de 15%) ».

    La menace est en effet grande de devoir constater un net ralentissement de la viticulture biologique sans la prise de conscience immédiate par les institutions européennes de l’enjeu majeur à déployer ce marché par des aides significatives à la conversion et au maintien de ce modèle et par un financement de la recherche au développement d’alternatives garantissant la préservation de la santé et de l’environnement. « Cela correspond à des attentes sociétales fortes qui mêlent un peu confusément ce qui a trait à la protection de l’environnement et à la santé », note Hervé HANNIN. Si le signal fort envoyé par les citoyens concernant « le glyphosate » n’a pas été entendu par la Commission européenne ou par certains États membres, l’alerte - de surcroît l’interdiction de pesticides - est menée à d’autres niveaux de pouvoir. C’est le cas du projet du Réseau Environnement Santé présidé par André CICOLELLA avec la charte « Villes et Territoires sans perturbateurs endocriniens ». TOWA soutient ce mouvement.                                                  

RÉSUME DES ALLOCUTIONS

Quels sont les attentes de TOWA auprès de la Commission européenne ?

  • Un changement de paradigme en santé

    Dans une optique de garantie de la santé publique, et bien que la consommation d’alcool doive être modérée, l’eurodéputé Marc TARABELLA (SPE) avec la communauté scientifique TOWA « s’inquiète devant l’indifférence actuelle de la Commission européenne face aux maladies chroniques qui explosent ». Ce sera l’occasion pour deux médecins de Veille Santé Environnement 17, Luc LONLAS (Médecin spécialisé sur les toxiques) et Jean-François HARLET (Stomatologue) d’expliquer que la seule information sur l’effet allergisant pour certains composants est bien insuffisante comme démche protectrice de santé publique vu le polymorphisme physico-chimique des substances autorisées et utilisées. Selon le Professeur Gilles-Eric SERALINI, « le vin, une des boissons les plus symboliques au monde ne saurait davantage échapper à cette règle observée pour l’eau, les boissons, les aliments en général. Toujours selon le Professeur, « afin d’informer et de protéger le consommateur, des indications et des LMR devraient être imposées sur les vins et leurs étiquetages. Aujourd’hui, ce sont les LMR du raisin de table qui s’appliquent, mais trop peu de contrôles sont réalisés sur le produit fini ». Pour Fabrizio BUCELLA, Physicien, Professeur à l’Université Libre de Bruxelles, Directeur Inter Wine & Dine, « vu le nombre d’additifs autorisés dans le vin – dont 52 dans la réglementation biologique – il n’est pas étrange que le consommateur puisse en connaître la liste ».

  • L’encadrement juridique de la transparence des vins

    Selon la communauté scientifique, dans l’optique d’une différenciation positive, et afin de ne pas subir de distorsion de concurrence, il est nécessaire que les vins bio bénéficient en premier lieu de la transparence. Théodore GEORGOPOULOS, Directeur du Programme de Vin & Droit – chaire Jean Monnet de l’Université de Reims, Président de l’Institut Georges Chappaz, met en exergue le principe de transparence et le droit du consommateur à une information adéquate, dans un contexte de libre concurrence. Le projet scientifique sera retranscrit lors du colloque « Regards croisés sur les transformations des filières et des acteurs de la vigne et du vin » du 24 janvier 2019 à Reims, par Alexandra BOUARD, Chargée d’enseignement en droit agroalimentaire de l’Université de Reims.

  • La mise en place de moyens et d’outils permettant l’accès à la transparence des vins

    Lydia et Claude BOURGUIGNON : ce dernier, Ingénieur-Agronome abordera la nécessité du travail des sols afin d’éviter le plus possible les intrants. Il informera de l’urgence à ne pas dépasser les seuils maximums règlementaires actuellement requis en matière de traitement de la vigne. Cela étant, l’augmentation des aides européennes pour la viticulture biologique est une condition nécessaire afin d’augmenter les conversions et les maintenir. L’objectif de TOWA est la progression du passage d’une viticulture chimique à une viticulture qui doit prendre en compte de manière sérieuse les avancées scientifiques pour atteindre une viticulture européenne majoritairement respectueuse de la santé et de l’environnement.  

    Le collectif de scientifiques TOWA est alarmant sur le devenir de l’humanité face à la somme de toxiques identifiés mais non encore réglementés. C’est pourquoi, il se veut fédérateur et met à la disposition de la Commission européenne l’ensemble des connaissances scientifiques et outils juridiques nécessaires par le principe de transparence, afin d’enrayer le clivage politique pour lequel le temps du débat n’a plus lieu d’être !

La conférence de presse aura lieu le 12 décembre à 10h30, en salle de presse du Parlement européen à Strasbourg

    Les interventions sont encadrées par Olivier PAUL-MORANDINI, Fondateur du collectif TOWA, en Toscane. Ancien Fondateur du projet de diffusion du numéro d’appel d’urgence 112, en Europe. Accompagné de son fils, Matteo qui diffusera le mot de la fin. 

TRANSPARENCY for ORGANIC WINE ASSOCIATION –

Olivier PAUL-MORANDINI

Boulevard de la Meuse 44
5100 Jambes – Belgique
Tel +39 328 45 18 458

Merci de ne pas répondre à cet e-mail. Si vous désirez nous écrire, vous pouvez nous contacter à contact@transparencyorganicwine.org

 

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